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Délégation Rhône-Alpes – Week-end du 10 et 11 octobre 2020 - La Bougnate : Week end en Livradois-Forez.

 

Philippe, notre délégué régional et photographe amateur, m’a demandé de préparer une rédaction sur le thème « Décrivez ce qu’est pour vous un beau week-end », alors j’ai choisi de vous raconter une sortie automnale dans le Livradois-Forez les 10 & 11 octobre 2020 en compagnie d’amis porschistes d’Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche Comté.

Samedi 10 octobre

Durant toute la semaine nous avons consulté la météo : la pluie est annoncée. Mais Boen-sur-Lignon nous accueille sous le soleil, alors profitons-en.  Premiers au rendez-vous, Sylvie et André piaffent d’impatience sur la place de l’Hôtel de Ville. Il faut dire qu’ils ont choisi d’arriver la veille au soir et que leur hôte leur a servi le dîner à 19 heures. Renonçant à faire Boen by night, ils avaient, dès 20 heures, rejoint leur chambre dans cette belle maison bourgeoise donnant sur la place.

Le temps de faire connaissance autour d’un café et de viennoiseries, c’est l’heure du départ. Nous ne sommes que sept équipages à la suite de deux désistements de dernière minute dus à des problèmes de santé. Nous quittons la vallée du Lignon pour le col du Béal : 30 kilomètres de montée, par Saint-Georges-en-Couzan et Chalmazel, sur une belle route plus étroite dans sa partie sommitale.

Col du Béal (1390mètres) « Ici se termine la France, ici commence l’Auvergne ». Le Tour de France est passé par là il y a quelques semaines. Pour l’heure, place aux valeureux coureurs du Grand Trail d’Auvergne (116km & 5180 m de dénivelé positif) partis à 2 heures du matin : l’épreuve va être remportée, en 11h04’08’’, par…PORCHE, Guillaume de son prénom !

Le temps est plutôt ensoleillé mais frais à cette altitude. Nous rentrons au chaud à l’Auberge du Col où nous attend un roboratif déjeuner, jugez-en : feuilleté (à la fourme ou aux cuisses de grenouilles désossées, heureusement nos voitures n’ont rien vu !) et l’incontournable jambon au foin suivi d’une belle tarte aux myrtilles.

 Un petit café pour finir de nous réchauffer, si besoin était, et nous voilà repartis…dans le brouillard et sur le gravier fraichement projeté. Très vite nous quittons les Hautes Chaumes, le brouillard et le gravier pour slalomer à travers les prés et les forêts aux couleurs d’automne. Après cinquante kilomètres sur des routes bien connues des rallymen régionaux, voici Thiers.

Bâtie sur un escarpement au-dessus de la Durolle, Thiers est la capitale française de la coutellerie depuis le Moyen-Age. La Ville nous ayant autorisés à parquer nos voitures sur l’esplanade devant l’Hôtel de Ville et la Gendarmerie, nous pouvons tranquillement déambuler dans le quartier médiéval, nous attarder devant les vitrines des couteliers et visiter le très intéressant Musée de la Coutellerie.

17h30 Il faut songer à reprendre la route pour Ambert en évitant l’axe principal et ses radars. Le chemin des écoliers nous permet de « reprendre une tournée » de virages sur 60 km mais aussi de faire un relaxant tour des douves du château des Martinanches dont le portail du parc nous a été aimablement ouvert, un lieu de séjour très agréable où font étape quelques équipages du Tour Auto.

18h45 Ambert est en vue après le col des Fourches, dernier de la journée. Les plus valeureux ne manquent pas de faire une petite déambulation dans les rues un peu désertes de cette sous-préfecture du Puy-de-Dôme renommée pour sa fourme et sa mairie ronde comme cette dernière.

Accueil chaleureux à La Chaumière, hôtel familial où, après un excellent dîner (dont le menu pourra être communiqué à tout membre qui en fera la demande ; le plateau de fromages pourra également être détaillé par Yolande 😊) nous passerons une nuit tout aussi excellente.

Dimanche 11 octobre

Nous ne négligeons pas notre hygiène de vie, c’est pourquoi le petit déjeuner est suivi du brossage des dents et…de l’achat de fourmes d’Ambert chez un sympathique fromager que notre hôtelière a sollicité pour une ouverture matinale.

Le temps est maussade mais le moral est bon. A peine le temps de faire chauffer les flat 6 que nous sommes déjà arrivés au Moulin Richard de Bas, seul moulin papetier en activité en France. Une heure et demie plus tard, nous sommes incollables sur la fabrication du papier, avec ou sans petites fleurs.

 Au bord de la rivière, nos grenouilles ont le sourire : il pleut et les routes du Forez les attendent. C’est parti pour les Hautes Chaumes et leurs jasseries (équivalent local du chalet d’estive ou du buron où la fourme était fabriquée par les femmes qui accompagnaient les troupeaux tandis que les hommes restaient dans les fermes de la vallée pour la fenaison). Le mauvais temps nous prive de la vue sur le bassin d’Ambert puis le cirque de Valciviéres. Du rocher de la Volpie, nous ne verrons que les panneaux indicateurs et la neige nous dissuadera de nous arrêter au col du Chansert.

Après un parcours de 65km, cousin des routes corses, nous arrivons à Augerolles, rassasiés de virages, feuilles mortes et châtaignes …mais tout-à-fait disposés à déguster l’excellent déjeuner qui nous attend au restaurant « Les Chênes ».

En sortant de table, petite partie de cache-cache avec le soleil les nuages et les averses et découverte de quelques beaux châteaux : Vollore, La Barge et enfin Aulteribe que nous atteignons en empruntant le tracé d’une belle course de côte régionale.

Le site d’Aulteribe ne manque pas de charme et, avec l’accord du régisseur, nous pouvons aligner nos voitures dans la cour entre le château et la chapelle. La scène étant immortalisée par quelques belles photographies, nous suivons ensuite et très attentivement les explications de notre guide sur l’histoire du château, propriété de la famille De Pierre de 1775 à 1954. Un lieu romantique qui inspira un des membres de cette famille : le compositeur George Onslow (1784-1853).  C’est sur une note quasi- mélancolique que sonna l’heure des adieux ou, plutôt des au-revoir car La Bougnate reviendra en 2021.

 

Georges BERTHET

Membre auvergnat de la délégation Auvergne-Rhône-Alpes